LE RACISME ORDINAIRE, SES CONSÉQUENCES ET LES MOYENS DE LE COMBATTRE.

Le racisme est un problème persistant dans notre société, et bien qu’il puisse prendre de nombreuses formes, le racisme ordinaire est l’une des expressions les plus subtiles et insidieuses de cette discrimination.

Le racisme ordinaire se manifeste à travers de petites actions, des commentaires ou des attitudes qui semblent anodines, mais qui ont des conséquences néfastes sur les individus ciblés.

 

COMMENT SE DÉFINIT ET SE CARACTÉRISE LE RACISME ORDINAIRE?

Quand on parle du racisme, on a tendance à penser aux formes les plus extrêmes. Par exemple, quand la ministre Christiane Taubira se fait insulter et qu’il y a des cris de guenons et des peaux de bananes. Le problème, c’est que le racisme ne s’arrête pas là. Si c’était seulement le fait de quelques-uns dans la société, les effets seraient bien moindres.

En réalité, c’est structurel. Par exemple, quand on pose la question « d’où viens-tu », cela veut dire que l’on présume que venir de l’étranger et avoir une couleur de peau différente, c’est un peu la même chose. Donc, quand on n’est pas blanc, on n’est pas vraiment français !

Le racisme ordinaire se caractérise par des comportements ou des paroles qui renforcent les stéréotypes raciaux et perpétuent les inégalités. Il peut s’agir de blagues racistes, de remarques dégradantes, de discriminations à l’embauche ou de traitements différenciés dans les espaces publics. Ce type de racisme est souvent inconscient, ce qui le rend d’autant plus difficile à combattre.

 

LES CONSÉQUENCES DU RACISME ORDINAIRE

Les conséquences du racisme ordinaire sont multiples et touchent à la fois les individus ciblés et la société dans son ensemble. Sur le plan individuel, les victimes du racisme ordinaire peuvent souffrir de stress, d’anxiété, de dépression et d’une baisse de l’estime de soi. 

Ces expériences négatives peuvent également affecter leur santé mentale et physique à long terme. De plus, le racisme ordinaire peut limiter les opportunités professionnelles et éducatives des personnes discriminées, les empêchant ainsi de réaliser pleinement leur potentiel.

Sur le plan social, le racisme ordinaire contribue à la perpétuation des inégalités raciales. Il renforce les stéréotypes négatifs et les préjugés, ce qui peut entraîner une marginalisation accrue des communautés racisées. De plus, le racisme ordinaire crée un climat de méfiance et de division au sein de la société, nuisant ainsi à la cohésion sociale et à l’harmonie.

Des petites remarques qui tournent au vrai traumatisme, c’est le racisme ordinaire. Elles, c’est leur quotidien. Voilà comment elles le vivent.

“Vendeuse de marrons”, “Vendeuse de maïs chaud”, “Tu pues le curry”, “Il est où ton sniper sur le front ?”, que des trucs comme ça et tout au long de mon enfance, tout au long de mon adolescence, tout au long de ma vie de jeune adulte, j’ai toujours eu ces remarques-là“, témoigne Denisy. Comme elle, Fily, Amal et Lou sont victimes de racisme ordinaire au quotidien. Fily raconte la fois où elle a entendu que les femmes noires auraient recours à la violence lorsqu’elles ne sont pas d’accord avec quelque chose. Amal, elle, relate ces fois où on l’a associée à des plats comme le couscous ou le tajine.

COMMENT LUTTER CONTRE LE RACISME ORDINAIRE?

Il est essentiel de lutter contre le racisme ordinaire et d’œuvrer pour une société plus inclusive et égalitaire. Voici quelques actions que nous pouvons entreprendre pour combattre ce problème :

1. Éducation et sensibilisation : Il est important de sensibiliser les gens aux conséquences du racisme ordinaire et de promouvoir la diversité et l’inclusion dans tous les aspects de la vie. Les écoles, les entreprises et les médias jouent un rôle crucial dans cette sensibilisation.

2. Dialogue ouvert : Encouragez un dialogue ouvert et honnête sur le racisme ordinaire. Cela permettra de remettre en question les préjugés et de promouvoir une meilleure compréhension entre les individus.

3. Responsabilisation : Il est important de tenir les personnes responsables de leurs actes racistes. Les lois antidiscrimination doivent être appliquées de manière stricte et les individus doivent être encouragés à signaler les incidents racistes.

4. Égalité des chances : Promouvoir l’égalité des chances dans tous les domaines de la vie, y compris l’emploi, l’éducation et le logement. Cela permettra de réduire les inégalités raciales et de donner à tous les individus les mêmes opportunités de réussite.

5. Déconstruire notre histoire : Même si le terme peut faire débat, il n’en est pas moins l’une des principales actions que nous pouvons tous mener individuellement afin de faire changer les choses en partant de la source du problème. Déconstruire notre histoire, décoloniser notre inconscient tout simplement parce que le racisme que l’on connaît, et qui traverse la société, est hérité de notre histoire coloniale. La majeure partie des problèmes de discriminations raciales que notre société rencontre, réside dans un énorme déni de notre histoire coloniale très mal connue de la majorité de la population. A l’école, elle est survolée voir carrément occultée. Et elle est carrément sciemment abandonnée ou au contraire glorifiée par des élites intellectuelles et politiques.

Ce spectre du passé n’a jamais été clairement confronté, à tel point qu’il gangrène le quotidien de tout un pan de la population. La race avait été théorisée pour servir une justification d’entreprise esclavagiste et de colonisation, avec toutes les abus qui l’accompagnaient. Elle a entraîné des conséquences mentales importantes, matérielles et économiques, relationnelles, institutionnelles etc… qui n’ont jamais été soignées… L’ensemble des pays colonisés par la France qui aujourd’hui ont soit eu leur indépendance (Haïti, Algérie, Ile Maurice, Sénégal…) soit leur liberté (DOM-TOM) mais qui pour autant subissent encore les conséquences.

Immergé·e·s, nous en sommes à ne pas trouver racistes des propos, des attitudes voire des crimes pourtant purement racistes. 

Ce déni post-colonial nous empêche de nous confronter aux problèmes raciaux d’aujourd’hui, donc de prendre le taureau par les cornes pour en venir à bout plus rapidement, du moins d’en réduire les effets plus efficacement.

 

EN CONCLUSION

 En conclusion, le racisme ordinaire est une forme subtile de discrimination qui a des conséquences néfastes sur les individus ciblés et la société dans son ensemble. Il est de notre responsabilité collective de lutter contre ce problème en promouvant l’éducation, le dialogue ouvert, la responsabilisation, l’égalité des chances et la déconstruction/décolonisation de l’inconscient collectif. Seule une société inclusive et égalitaire peut véritablement prospérer et garantir le bien-être de tous ses membres, quel que soit leur origine ethnique ou raciale. N’oublions pas que le dernier zoo humain en France date de 1994.

Chaque mois, en France, 100 000 vies sont visées en raison d’une prétendue race, d’une origine réelle ou supposée, d’une religion affichée ou non. Cela représente donc 1 millions de victimes par an. Ces chiffres ont été révélés grâce à une vaste enquête de « victimation » menée par l’Insee en partenariat avec la justice et la police nationale, peu suspectes d’exagération.

Si cet article vous a plu et que vous souhaitez continuer à lire à ce sujet:

-Je vous partage un article écrit par la psychologue Natacha Butzbach et qui s’intitule ” Racisme: Comment ne pas le transmettre? “. Elle explique pourquoi avoir une peau blanche est un privilège dans notre société actuelle et comment transmettre les bonnes valeurs à nos enfants tout en rendant le monde de demain plus conscient.

-Je vous partage également le Blog du Docteure en Psychologie Sociale Racky Ka-Sy Le blog d’une psychologue qui lutte contre le racisme où vous retrouverez divers articles qui abordent ce sujet.

-Un dernier partage, celui d’un article écrit par la psychologue Pauline George intitulé  “Conséquences du racisme ordinaire sur la santé mentale“.

J’ai été très surprise lors de mes recherches pour la réalisation de cet article mais également quand moi-même j’ai voulu guérir de ce traumatisme, de voir que si peu de professionnels de la santé mentale (psychiatre, psychologue, psychopraticienne, psychanalyste, thérapeute) abordent où sont réellement sensibilisés à ce sujet.

Professionnelle certifiée/n° SIRET 53028433000038

En Visio pour tous les francophones du monde

Ouvert lundi-mardi-jeudi: RDV Adaptés à votre lieu de résidence

mail: votreinstanttherapie@gmail.com tel: 06 96 61 00 31

Copyright 2024 – Tous droits réservés

votre instant therapie